ENTRETIEN
Shirisha PAGOTI, Responsable transformation numérique Eramet

Eramet poursuit son engagement avec JFD et le Prix les Margaret. Que signifie pour vous cet engagement au sein du groupe Eramet en Norvège ?

Tout d’abord, je suis très heureuse de ce partenariat qui s’aligne sur les objectifs d’Eramet en matière d’émancipation des femmes et de développement de carrière. Par exemple, pour la seule activité d’Eramet Norvège, l’objectif est d’atteindre 30% de femmes cadres et spécialistes et 20% d’opératrices, soit 50% de femmes recrutées, ce qui est un objectif très motivant dans une industrie de transformation.
Le groupe dispose de plusieurs formations destinées aux talents féminins, tant pour leur développement personnel que pour leur carrière. Par conséquent, les activités proposées par JFD contribuent à la diversité culturelle et à l’égalité des genres au sein de l’entreprise.
Personnellement, mon ambition d’accompagner la réussite des femmes dans leur carrière est soutenue par notre partenariat avec JFD.

En janvier dernier, Delphine Remy-Boutang s’est rendue en Norvège pour développer le réseau JFD. Comment cela pourrait-il contribuer à accroître la visibilité de la Norvège dans l’écosystème technologique européen ?

Je pense qu’il y a certainement de bonnes possibilités ici :
– L’expansion du réseau JFD en Norvège pourrait contribuer à la création de réseaux de collaboration et à l’organisation d’événements technologiques entre les réseaux norvégiens et plus largement européens, ce qui faciliterait l’apprentissage et le partage.
– La Norvège pourrait avoir plus facilement accès à des partenariats, des collaborations et des financements avec des institutions au-delà de la Norvège, en s’étendant à l’Europe.
– L’expansion pourrait favoriser les affaires en renforçant le réseau de relations clients-fournisseurs et en attirant davantage de talents et d’investisseurs internationaux.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la maturité de l’écosystème technologique norvégien ?

L’écosystème technologique norvégien a commencé à se développer considérablement au cours de la dernière décennie, rejoignant les rangs des autres pays nordiques et de l’Europe. Le financement par capital-risque des startups tech a considérablement augmenté en Norvège et les autorités locales encouragent fortement l’écosystème tech par des investissements financiers et la mise en place d’infrastructures de soutien à l’innovation en matière de R&D et à la croissance des entreprises. Plusieurs lois et politiques ont été élaborées pour améliorer le secteur. Il existe encore d’énormes possibilités et opportunités de croissance dans l’industrie technologique norvégienne.

Il semble que la Norvège soit plus avancée que la France sur les questions d’égalité des genres dans la tech. Il y a-t-il une raison à cela ?

Je vis et travaille en Norvège depuis près de 15 ans maintenant et je pense que je n’ai jamais connu d’inégalité entre les hommes et les femmes dans mon travail. Bien que j’aie remarqué que la proportion de collègues féminins et masculins est très variable, en particulier pour les fonctions techniques à tous les niveaux, l’attitude au travail, le soutien et les possibilités offertes sont les mêmes.  Je pense que cela est dû au fait que la Norvège promeut l’égalité des sexes dans tous les domaines par le biais de politiques fortes, de quotas de femmes, de lois antidiscriminatoires, etc.

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